La croyance aux Prophètes
Introduction à la croyance musulmane envers les Prophètes
L’Imâm Abû Ja‘far Muhammad Ibn Jarîr At Tabarî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit :
« Allâh a confirmé le rayonnement de Sa splendeur dans les cœurs des gens par des Envoyés suscités vers ceux de Ses serviteurs qu'Il a voulus. Ses Envoyés appellent les êtres à réaliser ce dont ils ont eux-mêmes réalisé l'authenticité et dont la preuve est fermement établie pour les entendements « afin que les hommes n'aient aucun argument à opposer à Allâh après la venue des Envoyés » […] qu'Il a assistés de Son Aide, qu'Il a distingués des autres hommes par des Preuves attestant leur sincérité, qu'Il a soutenus par des Arguments judicieux et des Versets inimitables afin que nul ne puisse dire au sujet de l'un d'entre eux :
« Celui-ci n'est qu'un être humain semblable à vous qui mange de ce dont vous mangez et bois de ce dont vous buvez * si vous obéissez à un être humain semblable à vous, vous serez alors perdants »
[Sourate 23, verset 33-34].
Il a fait de ces Envoyés, des Ambassadeurs (sufarâ’) entre Ses créatures et Lui et des Dépositaires (umanâ’) de Sa Révélation. Il a privilégié ces Envoyés de Sa Faveur surabondante et les a élus en leur confiant le Message Divin. Par les Dons dont Il a gratifié chacun d'entre eux et les pouvoirs miraculeux dont Il les a honorés, Il leur a attribué des rangs différents et des demeures spirituelles variées. Il a élevé les uns au-dessus des autres selon des degrés complémentaires mais différenciés de perfection. Il a honoré certains d'entre eux du Propos Divin qu'Il leur a adressé et de l'Entretien intime et Il en a honoré d'autres de l'assistance de l'Esprit Saint et du privilège de vivifier les morts et de guérir les infirmes et les aveugles.
Enfin, à notre Prophète Muhammad -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- Il a accordé le degré suprême, la sublime dignité, la part optima des dons généreux et la part maxima des degrés prophétiques, le plus grand nombre de Compagnons et de Suivants. Il l'a suscité avec l'Appel Parfait et le Message Universel, Il l'a préservé et protégé contre tous les tyrans entêtés et tous les démons rebelles.
Ainsi, par le Prophète, Il manifesta le « culte dont il faut s'acquitter » (ad dîn), Il éclaira la Voie à suivre […], Il disposa les signes de la Vérité ; par lui Il anéantit les cultes associés, les doctrines vaines et les voies trompeuses […].
Il a soutenu Son Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- par un Argument qui, non seulement reste permanent, stable et immuable malgré les changements d'époques et l'écoulement des siècles mais, encore, rayonne d'une lumière et d'une cohésion toujours plus intenses […].
Louanges à Allâh qui nous a accordé l'honneur de le reconnaître comme véridique et de le suivre […]. Qu'Allâh lui accorde, à lui et à sa famille, Ses Grâces les plus pures, Ses Salutations les plus vivifiantes et Sa Paix la plus parfaite. »
Source : Al Jâmi‘u l-Bayân Fî Tafsîr-i l-Qur’ân.
La différence entre Prophète [Nabîy] et Messager [Rasoûl]
Définitions des termes "Prophète" et "messager"
Ibn Taymiya -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a dit : « Le Prophète est une personne informée par Dieu, qui puise dans une source divine. Si, en plus, il est envoyé à ceux qui violent l'ordre de Dieu pour leur transmettre un de ce dernier, il est alors appelé Messager. Si, en revanche, il applique la loi de son prédécesseur et n'est envoyé à personne, il est alors un simple Prophète. » [Source : An-Noubouwwat, page 255]
Il dit aussi -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- : « Ce qui est correct, c'est que le messager est celui qui a été envoyé à des gens mécréants, et le Prophète est celui qui a été envoyé à des gens croyants à une loi apportée par un Prophète antérieur, pour les instruire et les gouverner. C'est dans ce sens que le Très Haut a dit :
« Nous avons fait descendre la Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C'est sur sa base que les Prophètes qui se sont soumis à Dieu, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des Juifs. » . »
Le Nabî est celui que Dieu a chargé de rappeler et d'appuyer des prescriptions d'origine divine [char'] déjà révélées avant lui. Quant au Rassûl, c'est celui que Dieu a envoyé avec des prescriptions d'origine divine, soit que celles-ci soient nouvelles en soi, soit qu'elles avaient été révélées à un autre messager et Allah est plus savant.
Le premier Prophète [Nabîy] est Adam -‘aleyhi sallâm-
Abou ‘Umâma -qu’Allâh l’agrée- rapporte ainsi avoir posé les questions suivantes au Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-: « Ô Prophète de Dieu, quel homme a été le premier Prophète ?
- C'est Adam.
- Ô Prophète de Dieu, Adam, un Prophète ?
- Oui, un Prophète, auquel Dieu a parlé ; Il l'a créé de Sa Main, ensuite y a insufflé l'âme puis lui a dit : "Adam, avance".
- Ô Messager de Dieu, quel a été le nombre total de Prophètes [Nabîy]?
- Il y a en eu cent vingt quatre-mille ; trois cent quinze parmi eux ont été messagersâ. » [Source : Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha 6/359-360, sahîh li ghayrihi d'après Al-Albânî]
Les premiers successeurs de Âdam -‘aleyhi sallâm-
L’Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit : « Après le décès de Âdam -‘aleyhi sallâm- ce fut son fils Shîth -‘aleyhi sallâm- qui endossa les responsabilités assumées par son père. » [Source : Al Bidâyah wa An Nihâyah].
Certains savants rapportèrent que Shîth -‘aleyhi sallâm- reçut plusieurs Livres, tout comme son père, dans lesquels étaient inscrits les interdictions et les recommandations d'Allâh. Mais Allâh est plus savants sur cela.
Quant aux successeurs venus après Shîth -‘aleyhi sallâm-, voici ce qu'à dit l'Imâm Ibn Kathîr -qu'Allâh lui fasse miséricorde- sur le sujet : « De son côté, au moment de rendre l'âme, Shîth -‘aleyhi sallâm- laissa des recommandations à son fils Enoch qui assuma ses responsabilités après lui. Ce sera ensuite à son fils Qénan de prendre la relève et, à sa mort, à son fils Mahalalel. Les Perses prétendent que ce dernier régna sur 7 provinces et qu'il fut le premier à arracher les arbres et à construire les villes et les grandes forteresses. Ils disent aussi qu'il fut le bâtisseur de Babylone et de l'extrême Sousse. Ils disent également qu'il combattit Iblîs -qu’Allâh le maudisse- et ses légions et les chassa de la terre vers ses extrémités et sur les montagnes, et aussi qu'il tua un grand nombre de rebelles parmi les jinns et les démons. Ils disent aussi qu'il portait une grande couronne et que son règne dura 40 ans. A sa mort, ce fut son fils Yéred qui lui succéda et, lorsqu'il mourût, il confia les charges et les responsabilités à son fils Enoch qui n'est autre que Idrîs -‘aleyhi sallâm- selon les récits les plus célèbres. Et Allâh est plus savant. » [Source : Al Bidâyah wa An Nihâyah].
Le premier messager [Rasoûl] est Noûh
Plus tard viendra Nûh Ibn Lamâk Ibn Metoushelah Ibn Idrîs -‘alayhim as-salât wa sallâm-.
L’Imâm Abû Hâtim Ibn Hibbân -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporta aussi que Abû Umâmah (qu'Allâh l'agrée) demanda au Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- combien de temps s'était écoulé entre Âdam et Nûh, le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- lui répondit : « 10 siècles » [Source : Sahîh Ibn Hibbân].
Et l’Imâm ‘Abdu Llâh Ibn Al ‘Abbâs -qu'Allâh l'agrée ainsi que son père- précisa : « Il y eu 10 siècles entre Âdam et Nûh, et tous furent conforme à l'Islâm. » [Rapporté par Al Bukhârî].
D'après Anas Ibn Malik -qu’Allâh l’agrée-, le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit au sujet de l'intercession lors du jugement dernier : « Les gens iront chez Adam pour lui demander d'intercéder en leur faveur auprès de Dieu, mais celui-ci s'excusera en leur disant : "Allez chez Nouh le premier envoyé de Dieu...". » [Rapporté par Al-Boukhâri]
Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « Le premier Prophète à avoir été nommé messager fut Noé. » [Source : Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 1289, sahîh bi-sh-shâhid]
Tout messager [Rasoûl] est Prophète [Nabîy], mais pas forcément l'inverse
Le Nabîy est aussi Rasoûl s'il a reçu de Dieu un ensemble de prescriptions qui est nouveau (char‘ jadîd) :
Soit que cet ensemble de prescriptions soit nouveau par rapport à l'humanité tout court ; ce fut les cas de Abraham, de Moïse, de Jésus -‘alayhim as-salât wa sallâm- et de Mouhammad -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- ;
Soit qu'il soit nouveau par rapport au peuple vers lequel ce Prophète est dépêché ; ce fut le cas de Ismaël, dont Dieu dit qu'il était « rassûlan nabiyyan » : les prescriptions que Ismaël a apportées aux habitants de l'Arabie n'étaient pas nouvelles dans l'absolu mais étaient constituées de ce que son père Abraham avait apporté ; cependant ces prescriptions étaient nouvelles par rapport aux habitants de l'Arabie, auprès de qui il était messager par Dieu [mab'ûth].
Quelques biographies
Histoire de Al Yasa‘
Quelques extraits rapportés des révélations faites au Prophète Dâwud (david)
Voici quelques extraits de révélations divines faites à Dâwud -‘aleyhi sallâm- rapportés avec plus ou moins d'authenticité par nos savants :
L’Imâm Abul Farâj Ibn Al Jawzî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit : « Allâh a révélé à Dâwud -‘aleyhi sallâm- : « Ô Dâwud ! Tu ne Me rencontreras pas avec une œuvre qui procure mieux Mon agrément et efface tes fautes que ton contentement devant Mes décrets. ». » [Source : Minhâj-u l-Qâsidîn].
L’Imâm Jalâl ud-Dîn As Suyûtî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporta qu'il fut révélé à Dâwud -‘aleyhi sallâm- : « Ô Dâwud ! Après toi viendra un Prophète appelé Ahmad et Muhammad -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-, il sera véridique et un seigneur. Jamais il ne subira Mon courroux et jamais il ne le provoquera, car avant même qu'Il ne M'ait désobéi, Je lui aurai d'ores et déjà accordé Mon pardon pour ses fautes passées et futures. Sa nation est l'objet de Ma Miséricorde : J'ai prescrit à ses membres des œuvres surérogatoires comparables à celles que J'ai prescrites aux Prophètes, et Je leur ai imposé des obligations comparables à celles que J'avais imposées aux Prophètes et aux Messagers, afin qu'ils viennent à Moi au jour de la résurrection avec une lumière semblable à celle des Prophètes. Comme Je l'avais ordonné aux Prophètes avant eux, Je leur ai imposé de se purifier de la souillure charnelle. Comme Je l'avais ordonné aux Prophètes avant eux, Je leur ai ordonné le combat. » [Source : Nuzûl 'Îsâ fî °Âkhir Iz Zamân].
L’Imâm Abu al-Farâj Ibn Al Jawzî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit : « On a rapporté ceci : Allâh a révélé à Dâwud -‘aleyhi sallâm- : « Si ceux qui se détournent de Moi savaient comme Je les attends, comment Je suis attentif à eux et comme Je désire ardemment qu'ils délaissent les péchés, ils mourraient de nostalgie pour Moi et ils se mettraient en morceaux pas amour pour Moi. Ô Dâwud ! Si telle est Ma volonté au sujet de ceux qui se détournent de Moi, qu'en est-il alors de ceux qui viennent vers Moi ?! Ô Dâwud ! Le serviteur n'a jamais autant besoin de Moi que lorsqu'il se passe de Moi, et il n'est jamais aussi illustre pour Moi que lorsqu'il revient vers Moi. ». » [Source : Minhâj-ul-Qâsidîn].
Ensuite l’Imâm Ibn Al Jawzî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit : « Allâh a révélé à Dâwud (que La Paix soit sur lui) :« Aime-moi, aime celui qui M'aime et fais-Moi aimer de Mes créatures. » Dâwud dit alors : « Comment Te faire aimer de Tes créatures ? »Allâh lui dit : « Mentionne-Moi avec élégance et excellence, et évoque Mes bienfaits et Ma bonté. ». » [Source : Minhâj-ul-Qâsidîn].
L’Imâm Abu al-Farâj Ibn Al Jawzî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit aussi : « Dâwud -‘aleyhi sallâm-a dit : « Seigneur ! Quel est celui qui, parmi Tes serviteurs, est le plus détestable pour Toi ? » Allâh lui dit : « Un serviteur qui M'a consulté sur une affaire et à qui J'ai donné le choix approprié, mais qui n'en fut pas content. ». » [Source : Minhâj-ul-Qâsidîn].
Allâh le cita à deux reprises, en compagnie d'autres Prophètes -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-.
C'est ainsi qu'Il a dit :
« Mais aussi Ismâ'îl, Al Yasa', Yûnus et Lût. Nous avons favorisé chacun d'eux en le plaçant au-dessus du reste du monde. »
[Sourate 6, verset 86].
Mais aussi :
« Souviens-toi de Ismâ'îl et Al Yasa' ainsi que de Dhul Kifl, chacun d'eux étant parmi les meilleurs. »
[Sourate 38, verset 48].
Le terme « yasa‘ » vient des verbes « wasi‘a », « yasa‘u », qui signifient « englober », « élargir » ou encore « détenir pleinement ».
Le Hâfiz ‘Alî Ibn ‘Asâkir Ad Dimashqî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit sur Al Yasa' -‘aleyhi sallâm- :
« Al Yasa' est Al Asbât Ibn 'Adî Ibn Shutlem Ibn Efraïm Ibn Yûsuf Ibn Ya'qûb Ibn Is-hâq Ibn Ibrâhîm Al Khalîlu Llâh. On rapporte qu'il était le cousin du Prophète Ilyâs -‘aleyhi sallâm-.
On rapporte également qu'il s'était réfugié avec lui dans la grotte de Qaysûn, dans les environs de Damas, lorsqu'il avait fui le roi de Ba'labeck, puis qu'il rentra ensuite dans la ville. Après la mort de Ilyâs, il le remplaça au sein de son peuple et Allâh l'inspira.
Tout ceci est rapporté d'après 'Abd Ul Mun'im Ibn Idrîs Ibn Sinân, d'après son père, d'après Wahb Ibn Al Munabbih. » [Source : Tarîkh Dimashq].
D'autres ont dit que Al Asbât avait vécu à Bibanyas, une petite bourgade non loin de Damas.
Concernant la vie de ce noble Prophète, l’Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporta que l'Imâm Al Hasan Al Basrî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit :
« Al Yasa' est venu après Ilyâs et a été envoyé au même peuple (à savoir les Banî Isrâ°îl de Syrie). Il est resté auprès d'eux le temps qu'Allâh voulu, ceci en les appelant à l'adoration d'Allâh, en suivant strictement la ligne de conduite de Ilyâs et sa législation.
Après qu'Allâh l'eut rappelé à Lui, il y eut diverses épreuves et séditions au sein de son peuple et les tyrans se multiplièrent, tuant les Prophètes qu'Allâh envoyait. L'un de ces tyrans était un roi despote et entêté. On rapporte d'ailleurs que c'est à lui que Dhul Kifl avait promis le Paradis et s'était porté garant pour lui s'il se repentait et revenait à Allâh. On dit que ça serait pour cela qu'il fut surnommé Dhul Kifl (celui qui se porte garant).
Muhammad Ibn Is-hâq a dit qu'il s'appelait Al Yasa' Ibn Yakhtûb. » [Source : Al Bidâyah wa An Nihâyah].
Quant à lui, l’Imâm Muhammad Ibn Jarîr At Tabarî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit dans son ouvrage intitulé At Tarîkh qu'il s'appelait Al Yasa‘ Ibn Akhtûb Ibn Al 'Ajûz.
Toujours dans le même livre, il rapporta également la même chose, que l'Imâm Al Hasan Al Basrî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- concernant les troubles et la mécréance du peuple de Al Yasa' -‘aleyhi sallâm- après sa mort -‘aleyhi sallâm-, en précisant que cela engendra la colère d'Allâh qui les fit gouvernés par des tyrans et les mit parfois sous le joug de leurs ennemis extérieurs. A chaque fois qu'ils arrivaient à triompher d'un de leurs ennemis, c'était grâce aux bénédictions qui se trouvaient dans l'Arche de Nûh -‘aleyhi sallâm- et aux reliques des familles de Mûsâ et Hârûn -‘alayhim as-salât wa sallâm- qu'ils utilisaient. Or, au cours d'une bataille qui les avaient opposés aux habitants de Ghazah et Askalon, ces derniers prirent le dessus sur eux et leur subtilisèrent l'Arche. En apprenant cela, le roi du peuple de Al Yasa' -‘aleyhi sallâm- mourut de tristesse et les Banî Isrâ’îl se retrouvaient alors sans chef jusqu'à ce qu'Allâh leur envoya un Prophète qui s'appelait Samuel. Ils lui demandèrent alors de leur établir un royaume afin qu'ils puissent vivre et combattre sous ses ordres. Mais comme à leur habitude, ils le trahirent et tombèrent à nouveau dans la mécréance et la rébellion.
Et Allâh est plus savant.
La discussion entre Adam et Moussa -‘aleyhim sallâm-
L’Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporte le récit de la discussion entre Adâm et Moussa -‘alayhim as-salât wa sallâm- :
« Abu Hurayra -qu’Allâh l’agrée- raconte que le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « Moïse argumenta contre Adam, sur eux le salut, et lui dit : "C'est toi qui as provoqué la descente des hommes du Paradis et les as rendus malheureux !" Adam lui a répondu : "Ô Moïse ! Toi que Dieu a privilégié en lui révélant Son message et Sa parole, vas-tu me reprocher une chose dont Dieu a décrété que j'allais l'accomplir avant même qu'Il ne me crée ?" » [Rapporté par al-Bukhari]
Le Prophète, sur lui la grâce et la paix, ajouta : « C'est ainsi qu'Adam réfuta Moise. » [Rapporté aussi par Muslim, Ahmad et an-Nasa’i]
Pour aller dans ce sens, le même Abu Hurayra -qu’Allâh l’agrée- raconte que le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-, sur lui la grâce et la paix, a dit : « Moïse argumenta contre Adam. II lui dit : "Ô Adam, tu es notre père, tu nous as désespérés et nous as fait sortir du Paradis !" Adam lui répondit : "Ô Moïse, toi que Dieu a privilégié en lui révélant Sa parole ! -et, dans une autre version : en te révélant Son message qu'il a écrit de Sa propre Main pour toi -, tu me reproches une chose dont Dieu a décrété que j'accomplisse quarante ans avant qu'il ne me crée !" Le Prophète, sur lui la grâce et la paix, ajouta : "C'est ainsi qu'Adam contredit Moïse." II répéta cela trois fois. » [Rapporte par I 'imam Ahmad].
Toujours selon Abu Hurayra, l'Envoyé de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « Moise a rencontré Adam et lui a dit : "N'est-ce pas toi Adam que Dieu a façonné de Ses propres Mains, devant qui Il a fait prosterner les anges, et qu'Il a établi au Paradis ? Pourtant, tu as fait ce que tu as fait !" Adam lui répondit : ''N'est-ce pas toi Moisé, à qui Dieu a parlé et a qui II a révélé la Thora ?" II dit : "Oui." Adam dit : "Ne trouves-tu pas dans ce qui t'a été révélé que cela a été décrété pour moi avant même que je ne sois crée ?" Moise répondit : "Oui !" Le Prophète Mohammed dit alors : "C'est ainsi qu'Adam contredit Moïse." » [Rapporté par l'imam Ahmad].
Par ailleurs, d'après 'Umar Ibn al-Khattab -qu’Allâh l’agrée-, Rapporté par al-Harith Ibn Miskin al-Mi'sri l'Envoyé de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit: « Moise a dit à Dieu : "Ô Seigneur ! Montre-nous Adam qui a provoqué -par sa faute -sa propre descente du Paradis et par conséquent la notre." Dieu le lui montra et Moïse lui dit alors : "Est-ce toi Adam ?" Adam répondit par I' affirmative. Moïse lui demanda : "Est-ce toi en qui Dieu a insufflé de Son esprit, devant qui II a fait prosterner les anges et a qui II a appris les noms de toutes choses ?" Adam répondit par I 'affirmative. Moïse ajouta : "Qu'est-ce qui t'a poussé a nous faire sortir du Paradis ?" Adam lui dit : "Qui es-tu ?" Moise lui répondit : "Je suis Moise." Adam dit : "Tu es Moise, le Prophète des Enfants d'Israël, celui a qui Dieu a parlé derrière un voile et sans quelque intermédiaire parmi ses créatures ?" Moise dit : "Oui." Adam reprit : "Comment me blâmes-tu pour une chose que Dieu a décrété pour moi avant que je ne l'accomplisse ?" L'Envoyé de Dieu, sur lui la grâce et la paix, dit alors : "C'est ainsi qu'Adam contredit Moise." II répéta ceci deux fois » [Rapporté par Abu Ya'Iii al-Mawsili et Abu Dawud]. Les avis ont divergé a propos de ce hadith : par exemple, les qadariyya l'ont rejeté car il recèle une confirmation de la prédestination, ce qui va a l'encontre de leur doctrine. Par contre, les Jabriyya l'ont adopté car il va dans le sens de leurs opinions philosophiques. Nous reviendrons sur ce point un peu plus loin. D'autres encore ont dit qu'Adam a réfuté Moïse parce qu'il l'avait blâmé pour un péché dont il s'était repenti. Or, celui qui se repent sincèrement d'un péché auprès de Dieu, c'est comme s'il n'avait jamais péché.
D'autres ont dit qu'il a contredit Moise parce qu'il est son ainé, parce que c'est son père, ou encore parce que leurs lois sont différentes. Certains affirment aussi qu'ils étaient dans le monde de l'intervalle (al-barzakh) or, dans ce monde, la responsabilité légale (taklif) n'a plus lieu d'être.
Cependant, il y a lieu de préciser qu'il existe plusieurs versions de ce hadith, et dans certaines d' entre elles seul est rapporté le sens sans les termes exacts, ce qui le rend discutable.
En substance, dans ce hadith cité par al-Bukhari et Muslim, on rapporte que Moïse a blâmé Adam parce qu'il a commis un péché qui l'a conduit lui et sa descendance à descendre du Paradis; ce à quoi Adam répondit que ce n'était pas lui qui les avait fait sortir du Paradis, mais Celui qui a décrété pour lui qu'il sortirait du Paradis s'il mangeait de l'Arbre interdit, autrement dit Dieu le Très-Haut. Adam a dit à Moïse qu'il l'a blâmé pour une chose qui le dépassait et dont il n'était responsable que parce qu'il avait mangé de l'arbre interdit. Mais il ne peut être considéré responsable de la sortie du Paradis consécutive à son geste : ce n'est pas lui qui s'est condamné à sortir lui et sa descendance du Paradis, mais cela participait de l'œuvre et du Décret divins pleins de sagesse. C'est pour cela qu'Adam a contredit Morse.
De plus, seul un esprit buté rejetterait ce hadith notoire rapporté par Abu Hurayra, que Dieu l'agrée, compagnon réputé pour sa qualité de témoin honorable, sa mémoire et sa précision.
Au demeurant, ce hadith a été rapporté par d'autres compagnons comme nous l'avons dit plus haut. Donner d'autres interprétations comme celles citées plus haut revient à s'écarter tant de la lettre que de l'esprit de ce hadith.
Et si les Jabriyya l'utilisent comme argument en faveur de leurs convictions, il n'en demeure pas moins que leurs propos sont discutables sur plusieurs plans: d'abord, Moïse ne peut blâmer quelqu'un pour une faute dont il s'est repenti. Ensuite, lui-même avait tué une personne sans recevoir d'ordre pour cela et avait invoqué Dieu en ces termes :
« Seigneur, je me suis fait du tort a moi-même ; pardonne-moi »
(Sourate 28, verset 16).
Enfin, si l'on justifiait le péché dont on est blâmé par le Décret divin, tout pécheur invoquerait le Décret divin, antérieur à la Création, ce qui rendrait caduque toute punition légale. Au demeurant, si la prédestination pouvait être utilisée comme justification, tout le monde l'utiliserait pour justifier ses péchés majeurs et mineurs. Cela pourrait avoir des conséquences terribles. C'est pour cela que certains savants ont dit que la réponse d'Adam constituait une justification, par la prédestination, de l'épreuve et non de la faute commise. Dieu Seul sait ce qui est juste. II nous suffit et II est le Meilleur en qui on place sa confiance. » Fin de citation.
Source : Les histoires des Prophètes.
Rappel de la discussion entre Abraham -‘aleyhi sallâm- et Nemrod
L’Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporte le récit de la discussion entre Ibrahim -‘alayhi as-salât wa sallâm- et Némrod :
« Dieu dit :
« N'as-tu pas su l'histoire de celui qui, parce que Dieu l'avait fait roi, argumenta contre Abraham au sujet de son Seigneur? Abraham a dit : "J'ai pour Seigneur Celui qui donne la vie et la mort." -"Moi aussi, dit l'autre, je donne la vie et la mort." Alors dit Abraham: "Puisque Dieu fait venir le soleil du Levant, fais-le donc venir du Couchant." Le négateur resta alors confondu. Dieu ne guide pas les gens injustes. »
(Sourate 2, verset 259)
Dieu mentionne, ici, la controverse qui a opposé Son ami intime Abraham a ce roi despote et rebelle qui a prétendu être un Dieu. Abraham démonta ses arguments et lui démontra son ignorance patente et son peu d'intelligence en lui exposant brillamment l'argument décisif et en lui exposant la voie évidente de la vérité. Les exégètes et autres savants en généalogie ont dit qu'il s'agissait du roi de Babylone Nemrod, fils de Canaan, fils de Kilch, fils de Sem, fils de Noé. C'est la l'avis de Mujahid. D'autres ont dit qu'il s'appelait Nemrod fils de Phalih, fils de Abir, fils de Salih, fils d'Arphakshad, fils de Sem, fils de Noé.
Mujahid et d'autres exégètes ont dit que Nemrod était l'un de ceux qui ont dominé la Terre. Selon eux, seuls quatre rois dominèrent la Terre: deux croyants et deux négateurs. Les deux croyants sont Dhul-Qarnayn (l'homme aux deux cornes) et Salomon, sur lui le salut ; quant aux deux négateurs, ce sont Nemrod et Nabuchodonosor. Ils ont ajouté que Nemrod régna pendant quatre cents ans et qu'il fut un tyran et un despote semant la corruption sur Terre, plein d'orgueil et d'arrogance. Lorsque Abraham l'appela a l'adoration de Dieu l'Unique, son ignorance, son égarement et sa suffisance le poussèrent à renier I' existence du Créateur et à polémiquer avec Abraham l'ami intime de Dieu en s'arrogeant les attributs de la divinité. En effet, lorsque Abraham lui dit :
« J'ai pour Seigneur Celui qui donne la vie et la mort », « Moi aussi, dit l'autre, je donne la vie et la mort. »
(Sourate 2, verset 258),
il prétendit être en mesure de le faire aussi. Qatada, as-Suddi ainsi que Muhammad Ibn Ishaq ont dit que Nemrod ordonna qu'on amenat deux condamnés a mort. II gracia le premier et fit exécuter le second, rendant ainsi selon lui, la vie a l'un et donnant la mort a l'autre. Nemrod n'a rien apporté qui démonte l'argument et le raisonnement d'Abraham, il ne lui a pas répondu, son propos se place en dehors de la sphère du débat car il était a court d'arguments. Abraham a prouve l'existence du Créateur par ces phénomènes naturels que l'on observe : la vie et la mort des êtres dont l'occurrence dépend entièrement d'un Agent, car elles ne peuvent exister d'elles-mêmes ni elles ni les autres phénomènes et créatures comme les étoiles, le vent, les nuées, la pluies, etc. Si ce roi ignorant prétend qu'il est l'agent de ces phénomènes, il fait preuve d'opiniâtreté et d'opposition, mais d'après l'explication donnée par Qatada, as-Suddî et Ibn Ishaq, il ne répond pas a l'argument d'Abraham. Les gens notamment ceux qui étaient présents pouvaient ne pas comprendre que Nemrod n'avait pas répondu a Abraham, c'est pourquoi celui-ci invoqua alors un autre argument plus évident qui prouve l'existence du Créateur et la vanité des prétentions de Nemrod :
« Dieu fait venir le soleil du Levant, fais-le donc venir de l'Occident ! »
(Sourate 2, verset 258) ;
C’est-a-dire que ce soleil est déterminé et assujetti pour se lever chaque jour du Levant selon la volonté et le décret de Son Créateur et le Créateur de toute chose, Dieu, en dehors de qui il n'y a aucun dieu. Si, comme tu le prétends, tu es capable de faire vivre et mourir, fais donc venir ce soleil du Couchant, car celui qui fait vivre et mourir, est capable aussi de faire tout ce qu'Il veut sans que personne ne puisse s'opposer a Lui ou l'en empêcher ; de plus, toute chose est assujettie à Son pouvoir. Ainsi, si tes allégations sont fondées, fais donc ceci, sinon, tu n'es pas réellement ce que tu prétends être. Chacun sait que tu es incapable de faire ce que je te demande de faire, voire moins que cela, comme créer un moustique ou te défendre contre lui. C'est ainsi qu'Abraham dévoila l'ignorance, l'égarement et le mensonge de cet imposteur et de ses prétentions devant les ignorants parmi ses sujets. A court d'arguments, Nemrod ne répondit pas à l'ami de Dieu, attestant ainsi de son impuissance lui-même :
« Le négateur resta alors confondu. Dieu ne guide pas les gens injustes. »
(Sourate 2, verset 258).
As-Suddi a rapporté que ce débat a eu lieu entre Abraham et Nemrod, le jour même ou Abraham sortit du feu. Ce fut la seule fois, dit-il, ou il le rencontra.
'Abdurrazzaq a rapporté, d'apres Zayd Ibn Aslam -qu’Allâh l’agrée-, que : « Nemrod recevait les gens de son peuple pour les approvisionner en denrées alimentaires ; Abraham se rendit auprès de lui pour le même but, c'est alors qu'eut lieu débat entre eux deux. A la fin, Nemrod refusa de donner à Abraham les provisions que celui-ci était venu chercher. Ne voulant pas retourner auprès de sa famille les mains vides, l'ami de Dieu remplit ses deux sacoches de terre pour faire croire aux siens qu'il avait apportés de la nourriture. Arrivé chez lui, il déposa ses sacoches et s'endormit. Sa femme Sara prit les deux sacoches, les ouvrit, et, trouvant de la bonne nourriture, elle prépara un bon repas. A son réveil, Abraham, voyant le repas préparé par sa femme, lui demanda : « D'où tenez-vous cela ? » Elle lui répondit : « C'est ce qu'il y avait dans tes sacoches ». Il comprit alors que Dieu leur avait envoyé cette subsistance. »
Zayd Ibn Aslam -qu’Allâh l’agrée- a dit aussi que « Dieu envoya ensuite au roi despote un ange sous la forme d'un humain, qui l'invita à trois reprises à croire en Dieu, mais il refusa à chaque fois. L'ange lui dit alors : « Rassemble ton armée et je rassemblerai la mienne ». Nemrod rassembla donc son armée au lever du soleil et s'apprêta au combat. Mais Dieu lui envoya une armée de moucherons qui, empêchant l'armée de Nemrod de voir, fondit sur elle, dévorant la chaire des hommes pour ne laisser d'eux que des os ; un moucheron pénétra dans le nez de Nemrod et y demeura quatre cents ans, le torturant au point qu'il se frappait la tète avec une gouttière durant toute cette période jusqu'à ce que Dieu le fit mourir, Et Dieu est le plus Savant. ». » Fin de citation.
Source : Les histoires des Prophètes.
La description d'Abraham -‘aleyhi sallâm-
L’Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporte la déscription physique de Ibrahim -‘alayhi as-salât wa sallâm- :
« L'imam Ahmad -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a rapporté, d'après Jabir, que l'Envoyé de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « Les Prophètes m'ont été présentes, et voici que Moïse ressemble aux gens de Shanu'a. J'ai vu aussi Jésus, et celui qui lui ressemble le plus est 'Urwa Ibn Mas'ud. J'ai vu également Abraham, et celui qui lui ressemble le plus, est votre compagnon (c'est-a-dire le Prophète lui-même) ; quant à Gabriel, celui qui lui ressemble le plus, c'est Dihya. »
Ahmad -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a mentionné, d'après Ibn 'Abbas, que l'Envoyé de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « J'ai vu Jésus fils de Marie, Moïse et Abraham. Jésus avait le teint rouge, les cheveux frises et la poitrine large; quant a Moïse, il était corpulent." On lui demanda : "Et Abraham ?" Il répondit : "Regardez votre compagnon (c'est-a-dire : regardez-moi car je lui ressemble)." »
Al-Bukhari -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a rapporté, d'après Ibn 'Abbas, l'Envoyé de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « Pour ce qui est d' Abraham, regardez vers votre compagnon ; quant à Moïse, il a les cheveux frisés et il montait sur un chameau de couleur rouge dont la muselière était une corde tressée de fibres ligneuses du palmier; c'est comme si je le voyais descendre la vallée. ». » Fin de citation.
Source : Les histoires des Prophètes.
L'histoire de Dhul-Kifl -‘alayhi as-sallâm-
L’Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporte l’histoire de Dhul-Kifl -‘alayhi as-sallâm- :
« Dieu dit, après avoir mentionné le requit de Job, dans la sourate 21 Les Prophètes :
« [ ...] Et Ismaël, Idriss et Dhul-Kifl qui étaient tous endurants ; que nous fîmes entrer en Notre miséricorde car ils étaient vraiment du nombre des gens de bien »
(Sourate 21, verset 85-86).
Dieu dit aussi, après avoir mentionné le requit de Job, dans la sourate 38, Sad:
« Et rappelle-toi Abraham, Isaac et Jacob, Nos serviteurs puissants et clairvoyants. Nous avons fait d'eux l'objet d'une distinction particulière : le rappel de l'au-delà, ils sont auprès de Nous, certes, parmi les meilleurs élus. Et rappelle-toi Ismaël et Élisée, et Dhul-Kifl, chacun d'eux parmi les meilleurs. »
(Sourate 38, verset 45-48)
Le fait que Dhul-Kifl soit mentionné à coté des autres nobles Prophètes est une preuve de son titre de Prophète, sur lui le salut. Et c'est là l'opinion la plus reconnue même si d'aucuns ont prétendu qu'il n'était pas Prophète, mais simplement un homme saint et vertueux et un juge juste et équitable. Mais Dieu est plus Savant.
Ibn Jarir ainsi que Ibn Abû Najih ont rapporté, d'apres Mujahid, qu'il n'était pas un Prophète, mais un homme vertueux qui avait accepté de rendre justice au nom d'un Prophète de son peuple et l'avait fait de façon juste. C'est pour cela qu'il fut appelé Dhul-Kifl : l'homme qui s'est acquitté d'une mission en toute fidélité. Par ailleurs, Ibn Jarir ainsi qu'Ibn Abu Hatim ont rapporté par la voie de Dawud Ibn Abu Hind, d'après Mujahid : « Lorsque Élisée devint âgé, il s'est dit : "Si je pouvais charger quelqu'un de juger entre les gens et voir comment il se comporterait !" Il fit réunir les gens de son peuple et leur dit : "Celui qui réunit ces trois conditions, j'en ferai mon représentant: jeuner le jour, veiller la nuit en prières et ne pas se mettre en colère". Un homme dédaigné par ses concitoyens se leva alors et lui dit : "Moi !" Élisée lui dit : "Jeunes-tu le jour, veilles-tu la nuit en prières et ne te mets-tu jamais en colère ?" L'homme lui répondit : "Oui !" Trois fois, Élisée fit réunir les gens et leur tint les mêmes propos, et à chaque fois ce fut le même homme qui lui répondait. Il le nomma alors juge. Mais, le diable se mit à dire à ses suppôts : "Occupez-vous d'untel (Dhul-Kifl)" ; cependant les suppôts du diable ne purent rien faire pour égarer le représentant du Prophète Élisée. Le diable leur dit alors : "Je vais m'en occuper moi-même". II prit alors la forme d'un vieillard pauvre, et frappa à sa porte, alors qu'il s'apprêtait à faire sa sieste. Il se présenta à lui comme un pauvre vieillard. Il prétendit que ses proches l'avaient spolié d'un droit, et il resta auprès de lui jusqu'à la fin de l'après-midi. Dhul-Kifl lui promit de prendre en considération sa requête et lui demanda de venir le retrouver plus tard dans son conseil, mais le vieillard ne s 'y montra point. Le lendemain matin, alors qu'il se trouvait dans son conseil, il ne le vit pas non plus. A l'heure de la sieste, il entendit de nouveau frapper à sa porte. Il alla ouvrir et se trouva en face du vieillard qui se plaignait de l'injustice de ses proches. Il lui dit : "Ne t'ai-je pas demandé de venir me voir lorsque je serais dans mon conseil ?" Il lui repondit : "Ces gens sont très fourbes ; si tu leur ordonnes, en plein conseil, de me donner mon droit, ils diront "oui" ; mais une fois que tu ne seras plus là, ils renieront mon droit". I1lui dit : "Lorsque je serai dans mon conseil, viens me voir". Ce jour-là, il ne put s'endormir durant l'heure de la sieste et il se rendit alors à son conseil, mais i1 attendit vainement le vieillard. Il retourna alors chez lui et, voulant dormir, il ordonna à ses proches de ne laisser entrer personne pendant son sommeil. Or, tandis qu'il dormait, le vieillard vint chez lui et demanda à le voir. Mais les proches de Dhul-Kifl refusèrent de le laisser entrer, malgré son insistance. Voyant alors une petite lucarne dans le mur de la maison, le vieillard ou, plutôt le diable, s'y glissa et entra dans la maison. En le voyant devant lui, et s'entant assuré que la porte était restée fermée, Dhul-Kifl comprit qu'il avait affaire au diable ; il lui dit : "Serais-tu l'ennemi de Dieu ?" Il répondit : "Oui! J'ai recouru avec toi à toutes les ruses, vainement, c'est pourquoi j'ai fait cela pour te mette en colère". Dieu le nomma alors Dhul-Kifl, car il était chargé d'une mission et l'avait menée à bien. »
Ibn Abu Hatim a rapporté le même récit d'après Ibn 'Abbas. De même 'Abdullah Ibn al-Harith, Muhammad Ibn Qays et d'autres savants parmi les anciens ont rapporte à peu prés la même chose. » Fin de citation.
Source : Les histoires des Prophètes.
La famille de Maryam -‘aleyha sallâm-
Maryam -‘aleyha sallâm-, la mère de 'Îssâ -‘aleyhi sallâm-, est la fille de l'Imâm 'Imrân et de la pieuse Anna -qu'Allâh leur fasse miséricorde-.
L’Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporta dans al Bidâyah wa An Nihâyah que l'Imâm Muhammad Ibn Is-hâq -qu’Allâh lui fasse miséricorde- a dit à propos de la généalogie des parents de Maryam -‘aleyha sallâm- : « Il s'appelle 'Imrân Ibn Bâshim Ibn Amûn Ibn Mishâ Ibn Hazkiyyah Ibn Ahrîq Ibn Mûthem Ibn 'Azâziyyah Ibn Amsiyyah Ibn Yâ-ush Ibn Ahrihû Ibn Yâzem Ibn Yahfashat Ibn Ishâ Ibn Iyyân Ibn Rajba°âm Ibn Sulaymân Ibn Dâwud. Son père 'Imrân était le grand prêtre des juifs de son temps. Quant à sa mère, Anna Bint Fâqud Ibn Qabîl, elle était une femme pieuse. »
Et l'Imâm Muhammad Ibn Is-hâq -qu'Allâh lui fasse miséricorde- a dit aussi : « Le Prophète de cette époque, Zakariyyâ, était le mari de Ashiâ°, la sœur de Maryam. » Certains ont dit que Ashiâ’ -qu'Allâh lui fasse miséricorde- était sa tante, bien que cette théorie soit faible, et Allâh est plus savant. Zakariyyâ -‘aleyhi sallâm- est donc soit l'oncle de Maryam, soit son beau-frère.
Quant à Yahyâ -‘aleyhi sallâm-, le fils de Sayyidunâ Zakariyyâ, il est communément admis qu'il est son neveu.
Voici donc la noble famille dont fait partie la mère de 'Îsâ -‘aleyhi sallâm-.
Le Prophète ‘Îssâ (Jesus) -‘aleyhi sallâm- trouvera de fidèles apôtres parmi les musulmans de la fin des temps
L’Imâm Muhammad Al Qurtubî Al Ansârî rapporta selon l'Imâm ‘Alî Ibn Sa‘îd Ibn Marzuq Al Kindî que l'Imâm Jubayr Ibn Nufayr Al Hazarî -qu'Allâh leur fasse miséricorde à tous les trois- a dit : « Lorsque la douleur des Compagnons s'intensifia suite à la nouvelle des pertes occasionnées lors de la bataille de Mu°tah, avec à leur tête Zayd Ibn Hârithah, le Messager d'Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- dit : « Le Messie (Al Masîh) trouvera des gens issue de cette communauté qui sont comme vous, si ce n'est même meilleur que vous. »Il répéta cela trois fois, puis ajouta : « Allâh n'humiliera jamais une communauté dont je suis le premier et 'Îsâ le dernier. ». » [Source : At Tadhkirah].
Aussi, l’Imâm Al Hakîm Abû ‘Abdi l-Lâh At Tirmidhî -qu'Allâh lui fasse miséricorde- rapporta dans un long hadîth rapporté par ‘Abdu Rahmân Ibn Samurah -qu'Allâh l'agrée- que le Messager d'Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a dit : « Par Celui qui m'a envoyé en toute vérité ! Le Fils de Maryam trouvera dans ma communauté des hommes qui figureront parmi ses apôtres ! » [Source : Nawâdir Ul Usûl].
Quelques miracles du Prophète
Parmi les miracles de Mouhammad -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-
« Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n'y croient pas. »
(Sourate 2, verset 99)
Le miracle de la lune fendue en deux
« L'Heure approche et la lune s'est fendue. Et s'ils voient un prodige, ils s'en détournent et disent : « Une magie persistante ». »
(Sourate 54, verset 1-2)
Le Hâfiz Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- commente le verset 1 de la sourate 54 en disant : « Allâh informe [par ceci] à propos de l'approche de la dernière heure, de la fin imminente et de la disparition de ce bas-monde, comme dans : « L'ordre d'Allah arrive ! Ne le hâtez donc pas ! » ; « [L'échéance] du règlement de leur compte approche pour les hommes, alors que dans leur insouciance ils s'en détournent. » . » [Source : Tafsîr-u l-Qur’ân-i l-‘Azîm].
Cet épisode est unanimement reconnu véridique et rapporté authentiquement dans les divers grands recueils de ahâdîth tels que le Sahîh Al Bukhârî, le Sahîh Muslim, ou encore le Musnad de l'Imâm Ahmad. Al Hafîz Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a ainsi dit : « L'intégralité des savants musulmans est d'accord pour dire que ce fut là un de ses plus grands miracles. » [Source : Tafsîr-u l-Qur’ân-i l-‘Azîm].
Et Al Imâm Muhammad Al Bukhârî -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- rapporta également que 'Abdu Llâh Ibn Al 'Abbâs -qu’Allâh l’agrée- a dit : « « La lune s'est fendue à l'époque du Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-. »
Et Il rapporta également qu'il a dit aussi -qu’Allâh l’agrée- : « Nous étions en compagnie du Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- quand la lune se fendit en deux morceaux. Alors il nous dit : « Soyez témoins ! Soyez témoins ! ». »
Et 'Abdu Llâh Ibn Mas'ûd -qu’Allâh l’agrée- a dit, toujours rapporté par l'Imam Al Bukharî : « Au temps du Messager d'Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-, la lune se fendit en deux morceaux, un morceau au-dessus de la montagne, et un autre en contre-bas. Alors le Messager d'Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- nous dit : « Soyez témoins ! ». »
Le Hâfiz Ismâ'îl Ibn Kathîr -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- traita ce point de manière assez exhaustive dans son Bidâyah wa An Nihâyah, en voici quelques extraits :
« Al Hâfiz Abû Nu'aym a dit de son côté : « Il nous a été rapporté d'après 'Atâ’, d'après Ibn 'Abbâs, ainsi que d'après Muqâtil, d'après Ad Dahhak, d'après Ibn 'Abbâs qui a dut au sujet de la Parole de L'Exalté : « L'Heure approche et la lune s'est fendue. » :
« Les polythéistes se sont réunis un jour avec le Propgète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-. Il y avait ce jour-là Al Walîd Ibn Al Mughîrah, Abû Jahl Ibn Hishâm, Al 'Âs Ibn Wâ’il, Al 'Âs Ibn Hishâm, Al Aswad Ibn 'Abd Yaghût, Al Aswad Ibn Al Muttalib, Zum'ah Ibn Al Aswad, An Nadr Ibn Al Hârith, ainsi que d'autres dignitaires.
Ils dirent au Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- : « Si tu es sincère dans ce que tu dis, fait fendre la lune pour nous de façon à ce qu'une partie soit sur le Mont Abû Qubays et que l'autre soit sur le Mont Qu'ayqi'ân. »
Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- leur répondit : « Si je le fais, vous croirez ? »,
ils répondirent : « Oui. ». La lune était alors dans sa plénitude. Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- demanda à Allâh de lui donner ce signe pour relever leur défi, et c'est alors que la lune se fendit, une partie étant au-dessus du Mont Abû Qays et l'autre au-dessus du Mont Qu'ayqi'ân. Le Messager d'Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- s'écria : « Ô Abû Salmah Ibn 'Abd Ul Asad et Al Arqam Ibn Al Arqam ! Soyez témoins ! ». ». »
Plus loin, l’Imâm Ibn Kathîr -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a dit :
« Al Hâfiz Abul Qâsim At Tabarânî a rapporté de son côté d'après 'Ikrimah, d'après Ibn 'Abbâs qui a dit : « La lune a fait une éclipse du temps du Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- et les polythéistes déclarèrent alors que la lune fut ensorcelée. Le verset suivant fut alors révélé : « L'Heure approche et la lune s'est fendue * Et si ils voient un miracle, ils s'en détournent et disent : « Voilà une magie persistante ! ». »
C'est là une chaîne de transmission très bonne. Il y est dit qu'une éclipse eut lieu cette nuit-là. Il se peut que la lune se soit fendue le jour de cette éclipse, et c'est pour cela que ce phénomène a échappé à beaucoup d'habitants de la terre. Mais malgré cela, ce phénomène a été vu en plusieurs endroits de la terre. On rapporte ainsi que plusieurs historiens de l'Inde ont écrit cela dans leurs chroniques et cet événement fut connu [chez eux] sous le nom de « la nuit de la fêlure de la lune ». »
Et l'Imâm Ibn Kathîr -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- a dit aussi :
« Al Bayhaqî a dit pour sa part : « Mughîrah nous a rapporté d'après Abu Dduhâ, d'après Masrûq, d'après 'Abdu Llâh [Ibn Mas'ûd] qui a dit :
« La lune s'est fendue à Makkah jusqu'à devenir deux parties distinctes. Les paiens de Quraysh dirent alors aux habitants de Makkah : « C'est un tour de magie de Ibn Abi Kabshah ! Allez voir les voyageurs qui viennent à Makkah, s'ils disent avoir vu ce que vous avez vu, c'est qu'il est sincère dans ce qu'il dit, et s'ils n'ont pas vu ce que vous avez vu, alors c'est bien un tour de magie de sa part ! »
'Abdu Llâh ajouta : « Les voyageurs arrivant à Makkah, venant de toutes les contrées, furent interrogés, et ils confirmèrent tous avoir vu le phénomène. ». ». »
Des morceaux de Pain pour 70 personnes
D'après Anas Ibn Mâlik , Abou Talha dit à 'Umm Sulaym -qu’Allâh les agrée- : « Je viens d'entendre l'Envoyé d'Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- parler d'une voix affaiblie, je vois qu'il souffre de la faim. As-tu quelque chose (à manger) par-devers toi?". - "Oui", répondit-elle. Et alors elle fit sortir quelques pains d'orge; les enveloppa dans l'un de ses voiles, puis, plaça le tout sous ma tunique et le fixa à mon bras à l'aide du reste de sa voile. Elle m'envoya ensuite vers l'Envoyé d'Allâh . Je partis avec ces pains et trouvai l'Envoyé d'Allâh dans la mosquée, entouré des fidèles. Comme je restai debout devant l'assistance, l'Envoyé d'Allâh me demanda si c'était bien Abou Talha qui m'envoyait. - "Oui", repris-je. - "Pour un repas?" ajouta-t-il. - "Oui", repris-je. Alors, s'adressant à ceux qui étaient avec lui, l'Envoyé d'Allâh dit : "Partons". Il se mit aussitôt en marche et je le précédai. Arrivé chez Abou Talha , je lui fis part de ce qui arrivait. - "ش 'Umm Sulaym, dit Abou Talha , voici l'Envoyé d'Allâh qui arrive avec du monde et nous n'avons pas de quoi les nourrir". - "Allâh et Son Envoyé savent mieux que personne (ce qui doit arriver)", me répondit-elle. Abou Talha se porta à la rencontre de l'Envoyé d'Allâh . Puis l'Envoyé d'Allâh , accompagné de son amphitryon, arriva et dit : "Allons, 'Umm Sulaym, apporte-nous ce que tu as". Elle servit ces mêmes pains (qu'elle lui avait déjà destiné) et l'Envoyé d'Allâh donna ordre de les émietter. Puis 'Umm Sulaym pressa une outre de graisse et assaisonna les miettes. Après avoir prononcé sur ce plat les paroles qu'Allâh voulut lui faire dire, l'Envoyé d'Allâh ajouta : "Fais entrer dix de mes compagnons". L'invitation fut faite; ces dix personnes mangèrent de façon à être repues et sortirent ensuite. - "Fais-en entrer dix autres", reprit-il. L'invitation fut faite; ces dix autres mangèrent, se rassasièrent et sortirent. - "Fais-en entrer encore dix", ajouta-t-il. L'invitation fut faite; ils mangèrent, se rassasièrent et sortirent. Enfin, tout le monde mangea et se rassasia. Il y avait soixante-dix personnes - ou suivant une variante - quatre-vingts. » [Rapporté par Bukhari, Ayman, 22; Muslim, Ashriba, 142]
130 personnes Pour Le foie d'une brebis
D'après 'Abdourrahmân Ibn 'Abî Bakr -qu’Allâh l’agrée- : « Nous étions cent trente personnes avec le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-, il nous dit : "Y a-t-il quelqu'un d'entre vous qui a de la nourriture?". Or il se trouva qu'un homme en avait un sâ‘ ou presque une quantité équivalente de farine qu'on fit pétrir. A ce moment, arriva un polythéiste, de haute stature et aux cheveux ébouriffés; il conduisait un troupeau de moutons. - "A vendre ou à faire cadeau - ou suivant une variante à faire donation?", lui demanda le Prophète - "Non, à vendre", répliqua l'homme. Le Prophète acheta de lui une brebis qu'on prépara; puis l'Envoyé d'Allâh ordonna d'en faire rôtir le foie. Le rapporteur poursuivit : "J'en jure par Allâh, il n'y eut pas un seul de ces cent trente hommes à qui l'Envoyé d'Allâh n'offrit un morceau de ce foie rôti. On servit un morceau à chacun de ceux qui étaient présents et on mit en réserve la part des absents. On fit remplir deux grands plats, nous en mangeâmes jusqu'à la satiété et il resta encore une part dans les deux plats, que je chargeai sur le chameau. Tel était le récit (ou quelque chose d'approchant ». [Rapporté par Bukhari, At'ima, 6; Muslim, Ashriba, 175)
La guérison de l'oeil de Ali avant la bataille de Khaybar
D'après Sahl Ibn Sa'd -qu’Allâh l’agrée-, le Prophète a dit le jour de Khaybar : « Demain je confierai le drapeau à un homme par la main de qui Allâh nous donnera la victoire, à un homme qui aime Allâh et Son Envoyé et qu'Allâh et Son Envoyé aiment". Tous les fidèles passèrent la nuit, dans l'agitation, pour savoir à qui on donnerait le drapeau. Le lendemain matin, les fidèles se rendirent auprès de l'Envoyé d'Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm-,espérant tous recevoir ce drapeau. - "Où est 'Alî Ibn 'Abî Tâlib?", demanda le Prophète . - "ô Envoyé d'Allâh , il a mal aux yeux", lui répondit-on. - "Qu'on aille le chercher!", reprit le Prophète . On l'amena et l'Envoyé d'Allâh lui cracha dans les yeux et fit une invocation et aussitôt 'Alî fut guéri au point qu'il semblait n'avoir jamais été malade. Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- lui ayant remis le drapeau, 'Alî dit : " Envoyé d'Allâh, je les combattrai jusqu'à ce qu'ils soient (musulmans) comme nous". - "Va, lui répondit le Prophète ; sois calme tant que tu ne seras pas arrivé à leurs positions; alors invite-les à embrasser l'islam; dis-leur les devoirs que la religion leur impose vis-à-vis d'Allâh. Par Dieu! Il vaudrait mieux pour toi d'être, grâce à Allâh, le guide d'un seul homme dans la bonne voie que de posséder des chameaux rouges. » [Rapporté Bukhari, Fada'l al-Sahaba, 9; Muslim, Fada'il al-Sahaba, 34]
La guérison de la jambe de Salama par la salive du Prophète
Yazid Ibn Abi ‘Oubaid -qu’Allâh l’agrée- rapporte ; « J'ai vu la trace d'une blessure dans la jambe de Salama. J'ai dit à lui, des " O Abu mouslim! qu'est cette cette blessure?" Il a dit, "c'est un coup qui m'a été infligé le jour de Khaibar et les gens avaeint dit , 'Salama a été blessé.' Alors je suis venu au prophète et il a soufflé sa salive dedans (c.-à-d. la blessure) trois fois, et depuis lors je n'ai eu aucune douleur jusqu'à cette heure. » [Rapporté Boukhari , hadith No. 3916]
Un loup qui témoigne
Abi Saîd Al-Khoudri -qu’Allâh l’agrée- rapporte : « Pendant qu'un berger était entre ses moutons, un loup attaqua soudainement un mouton et le prit avec lui avant de fuir. Le berger chassa le loup et reprit mouton. Alors, le loup s'assit sur sa queue et s'adressa au berger : « Aies crainte d'Allah, tu a pris la provision qu'Allah m'a donnée ». Le berger dit : « Que c'est étonnant ! Un loup qui s'assied sur sa queue et me parle en langage humain ! » Le loup dit : « Te dirai-je quelque chose de plus étonnant ? Il y a Muhammad -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- (le Messager d'Allah) à Yathrib (Al-Madina) en train d'informer les gens des récits du passé ». Alors le berger partit à Al-Madina avec son mouton. Quand il y arriva, il attacha son mouton et se rendit au Messager d'Allah' -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- et lui raconta toute l'histoire. Le Messager d'Allah ordonna qu'on appelle au rassemblement d'une prière en commun, puis il sortit et demanda à l'homme de raconter aux gens toute l'histoire, ce qui fut fait. Ensuite le Messager d'Allah -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- dit : « Il dit la vérité. Par Allah qui détient mon âme entre Ses Mains, le jour de la Résurrection ne sera établi que jusqu'à ce que les bêtes féroces parlent avec les êtres humains, le bâton frappe, les lacets d'une personne lui parlent et sa cuisse l'informe de ce qui s'est passé à sa famille en son absence. » [Rapporté par Ahmed dans son Mousnad, Volume 3, Page 83]
La brebis parle au Prophète
Après la conquête de Khaybar, une femme juive a offert au messager de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- un mouton rôti. Le messager de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a mangé un morceau mais, selon le récit d'Abu Dawud, a cessé de manger et a dit: « Cet brebis me dit qu'elle est empoisonné. » Alors il s'est tourné vers la femme et lui a demandé pourquoi elle lui a offert un mouton toxique. Quand la femme a répondu qu'elle a voulu le tuer, le messager -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- a répondu: « Dieu ne vous aurait pas laissé pas m'attaquer et me gêner. » [Rapporté par Muslim, Salam, 45; Abu Dawud, Diyat, 6]
La nourriture glorifie Dieu
Abdullah Ibn Mas‘oud -qu’Allâh l’agrée- rapporte : « Nous pouvions entendre la nourriture Glorifier Dieu tandis que nous mangions avec le messager de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- » [Rapporté par Bukhari, Manaqib, 25; I. Hanbal, Musnad, 1.460]
Les roche disant : « Que la paix soit sur toi oh messager de dieu »
On a établit par des récits authentiques de ‘Ali, Jabir et 'A'isha as-Siddiqa que les roches et les montagnes disaient au messager de Dieu -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- : « Que la paix soit sur toi o messager de Dieu » 'Ali dit: « toutes les fois que nous allions fait une sortie dans les banlieues de Makka dans les premiers temps de la propheties , les arbres et les roches que nous rencontrions disaient, 'que la paix soit sur toi o messager de Dieu! » [Rapporté par Tirmidhi, Hadith No. 3630; Hakim, 2.607]
Un Tronc de palmier pleure car le Prophète l'a quitté
Ibn Omar -qu’Allâh l’agrée- rapporte : « Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- avait l'habitude d'offrir sa Khoutba (sermon) en s'appuyant sur un tronc de palmier. Quand il avait utilisé une tribune au lieu de ce tronc, ce dernier commença à pleurer. Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallâm- se dirigea vers lui, mit sa main sur lui pour qu'il cesse de pleurer. » [Rapporté par Al-Boukhâri, Volume 4, Hadîth N.783]
Que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur l'ensemble des Prophètes et Messagers, et qu'Allâh nous permettent de vivre et de mourir dans Son agrément et de les rejoindre.
Table des matières
Introduction à la croyance musulmane envers les Prophètes...............................................2
La différence entre Prophète [Nabîy] et Messager [Rasoûl]_____________________3
Définitions des termes "Prophète" et "messager"_____________________________3
Le premier Prophète [Nabîy] est Adam -‘aleyhi sallâm-________________________3
Les premiers successeurs de Âdam -‘aleyhi sallâm-___________________________4
Le premier messager [Rasoûl] est Noûh____________________________________4
Tout messager [Rasoûl] est Prophète [Nabîy], mais pas forcément l'inverse________5
Quelques biographies................................................................................................................5
Histoire de Al Yasa‘____________________________________________________5
La discussion entre Adam et Moussa -‘aleyhim sallâm_________________________7
Rappel de la discussion entre Abraham -‘aleyhi sallâm- et Nemrod_______________9
La description d'Abraham -‘aleyhi sallâm-_________________________________11
L'histoire de Dhul-Kifl -‘alayhi as-sallâm-_________________________________12
La famille de Maryam -‘aleyha sallâm-____________________________________13
Le Prophète ‘Îssâ (Jesus) -‘aleyhi sallâm- trouvera de fidèles apôtres parmi les
musulmans de la fin des temps___________________________________________14
Quelques miracles du Prophète .......................................................................................14
Le miracle de la lune fendue en deux______________________________________14
Des morceaux de Pain pour 70 personnes__________________________________16
130 personnes Pour Le foie d'une brebis___________________________________17
La guérison de l'oeil de Ali avant la bataille de khaybar_______________________17
La guérison de la jambe de Salama par la salive du Prophète ________________17
Un loup qui témoigne__________________________________________________18
La brebis parle au Prophète __________________________________________18
La nourriture glorifie Dieu______________________________________________18
Les roche disant : « Que la paix soit sur toi oh messager de dieu »_______________17
Un Tronc de palmier pleure car le Prophète l'a quitté_________________________19